Textes

2024-Texte de Bernadette Boustany

Innocence d’un regard, cabines de bain, mains calleuses, pas de deux, manèges, … Sans vouloir faire un inventaire à la Prévert, nous savons que Jacques Faujour privilégie des thèmes qui reviennent tels un refrain familier…

2011-Texte de Jean Clair

Faujour ne photographie jamais, me semble t- il, des visages en gros plan, et moins encore des visages frontaux. Il évite le vis-à-vis, le face à face, qui est aussi un affrontement, cette espèce de violence imposée aujourd’hui en tout lieu, au nom de la franchise, de l’immédiateté, de la fraternité ou de je ne sais quelle de ces qualités apparemment généreuses, en fait périlleuses qui signeraient notre modernité…

2017-Texte de Werner Spies

Comment pourrait-on saisir d’un mot l’univers de Jacques Faujour ? Rien de dramatique, de funeste ni d’angoissant qui nous attende dans ses photographies. Le plus tentant serait de parler d’une quiétude qui les préserve de toute agitation, d’un détachement qu’il est impossible de ne pas y entendre…

1982-Texte de René le Bihan

Rien de plus commun que la photographie, tout le monde ou presque la pratique, se satisfait du résultat. Dès lors, pourquoi regarder d’autres images ? Pourquoi essayer de les lire si elles ne vous sautent pas, tout de go, au visage ?

C’est certain, bien des gens trouveront les photographies de Jacques Faujour sans intérêt parce que trop simples, sans attrait car trop évidentes…

2011-Texte de Bernadette Boustany

Ouvert, rieur, sensible, Jacques Faujour est la simplicité même. Son activité professionnelle lui fait côtoyer les plus grands de l’art contemporain. Pour eux, il s’efface derrière son objectif et se met au service de l’œuvre reproduite. De cette expérience, il sait combien la lumière, un angle de vue, une ombre portée peut trahir l’intention première de l’artiste. Ainsi, dans ses recherches personnelles, fixe t-il, sans reprise de cadrage, des moments parfois graves, souvent plein d’humour, teintés de mélancolie, telles des notes méthodiquement inscrites dans un carnet. Jacques Faujour semble nous inviter à suivre des regards…

2017-Texte de Brigitte Richart

Si Jacques Faujour est indéniablement un photographe humaniste dont le travail révèle une attention aux êtres, une discrétion mêlée de tendresse pour ses modèles saisis dans la rue, à la plage, dans les fêtes foraines ou encore dans les champs, il est aussi un grand bâtisseur d’images…

2021-Texte de Daniel Abadie

Photographe, pendant des années (1973-2000) au Centre Georges Pompidou, Jacques Faujour a accompagné toutes les grandes expositions du Musée  d’Art Moderne, que ce soit Paris-New York, Paris-Berlin ou Paris-Moscou à l’ouverture du Centre aussi bien que la rétrospective de l’exposition Dali en 1979 (le plus grand succès du Musée avec 840 000 visiteurs), tout en conservant, grâce à ses photos personnelles, une vision du monde qui n’appartenait qu’à lui…

1997-Texte de Jean-Yves Mock

Une histoire à regarder comme on feuillette un livre. Une diagonale des jours en vingt-sept photographies, vécues ailleurs et ici sous nos yeux…

1985-Texte d’André Meury

Eh bien ! En voilà des révoltés ! Ils se sont arrêtés sans mot dire, debout au bord de la mer, assis sans gêne sur une barrière Vauban, un radeau de fortune, un pliant de jardin. Celles-là bavardent, celles-là retroussent leur robe pour quelques pas dans l’eau. Ils s’enlacent ou se regardent en chien de faïence, la bouche pleine…

1982-Texte d’Ulysse Renaud

S’il est une nécessité pour l’art photographique, c’est bien celle de dépasser la reproduction du réel. Au-delà de l’esthétisme, du formel et de la technique (ensemble qu’il domine), Faujour y est, il tient le bon bout s’il accepte de refuser la facilité et de prendre le risque d’aller éventuellement à contre-courant de la mode…

2012-Texte de Michèle Serre

Une musique de la lenteur quand il regarde ce monde si prêt à disparaître et que nous sentions bienveillant. Une aventure artistique et humaine qui creuse un sillon avec talent sur des chemins familiers parfois anachroniques mais qui gardent toute leur saveur. Témoignages d’une époque qui ne nous laissent jamais indifférents. Bribes d’ethnologie par le cadre désuet…